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Maman, bio et talons hauts

10 octobre 2011

Du rire aux larmes

La période de tous les dangers est presque terminée. Dans quelques jours, j'en serai à trois mois révolus, j'ai vu mon bébé à l'échographie, j'ose dire à mes collègues que je suis enceinte, je commence à être serrée dans mes vêtements.

Ce jour-là se passe comme les autres. Je suis un peu fatiguée, mais je vais bien. Au moment de partir, j'ai une sensation bizarre, je me dis qu'il serait bon de me reposer un peu. J'attrape mon sac et j'y vais, je serai mieux chez moi, je m'affalerai sur le canapé ... J'ai faim, en plus. Allez, courage, c'est parti.

C'est en montant dans le RER que je sens que vraiment, ça ne va pas. Je sais que je saigne, mais je me dis que je dois me tromper. Je tiens bon pendant le trajet, puis pendant le changement et les quelques stations de métro.Je n'ai pas mal, juste cette sensation d'être mouillée (ah ben oui, je vous avais dit que ce n'était pas toujours glamour !)

J'arrive chez moi. Je respire un grand coup avant de foncer dans la salle de bains. Je manque tomber dans les pommes : c'est rouge, il y a du rouge partout, je saigne, mes collants sont fichus, je saigne plus que pendant mes règles, c'est fini, tout est fini.

J'appelle les pompiers, je ne me vois pas reprendre le métro pour aller aux urgences.

J'appelle l'ex-futur papa, aussi. Miracle, il décroche. "Je crois que je fais une fausse-couche".

Il me dit qu'il arrive.

Les pompiers m'emmènent à l'hôpital, je suis sonnée, sous le choc. On me fait quelques analyses, je veux hurler que c'est urgent, qu'il faut faire une écho, mais je me tais, je tiens. L'infirmière me dit que ce n'est peut-êre rien. J'entends un homme à la porte des urgences mater, il dit que sa femme a été emmenée ici, qu'il veut la voir. C'est Lui, c'est le mien, d'homme. On le laisse passer pour m'embrasser rapidement, ce qu'il fait. Il doit ressortir, il me dit qu'il va m'attendre dans la salle d'attente.
Et c'est là que je craque, je pleure tout ce que je peux. Un jeune médecin, tout souriant de compassion, m'apporte des mouchoirs.

On me laisse rejoindre mon amoureux, en attendant de faire l'échographie.

Nous sommes assis là, à attendre, je pleure, je vois des femmes qui arrivent pour accoucher, il me serre la main, fort.

On nous appelle. Je m'installe. "Vous en êtes à presque trois mois ? Oh, ben ça m'étonnerait que ce soit une fausse couche !"

Je regarde l'écran.

"AH, vous voyez, il est en pleine forme votre bébé ! On va écouter son coeur !"

Je pleure, je pleure, mon bébé est là, il vit, il bouge bien !

 

On me dit que j'ai un décollement ovulaire, donc l'oeuf qui est décollé à un endroit. On ne sait pas pourquoi. Je suis en arrêt pour trois semaines. J'en saurai plus après quelques recherches.

Je peux vivre normalement à la maison, mais pas trop de marche, ne pas porter, et pas de rapports sexuels.

Je rentre, en espérant que mon bébé va s'accrocher.

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10 octobre 2011

Première échographie

Me voilà dans cette rue passablement sordide, devant une l'entrée d'un bâtiment auquel je n'aurais pas accordé la moindre importance auparavant. Mais là, je suis sur des charbons ardents, je n'attends qu'une chose : de pousser cette fichue porte. Ce bâtiment tout gris me semble le pays des merveilles.

Je suis sortie du travail presque en courant, j'ai pris le RER en priant pour qu'il n'y ait pas d'incident technique ... L'univers m'a entendue, je suis même en avance. Je n'attends que le futur papa.

Nous attendons longtemps, l'échographiste a du retard. Mon coeur bat la chamade, j'ai l'impression que le bébé (oui, c'est déjà un bébé !) va passer un examen. Et si on m'annonçait une mauvaise nouvelle ? Dans la salle d'examen, monsieur regarde avec attention le matériel, s'étonne de voir des préservatifs (oui, c'est pour l'échographie par voie endovaginale.) ...

Enfin, on commence. Je dénude mon ventre désespérément plat et ...

Voici les battements de coeur, voici le bébé bien calé dans sa demeure, voici sa tête, voici son corps ... Et je confirme, ça ressemble à un bébé ! Et il bouge en plus !

Cerise sur le gâteau : on veut bien nous dire le sexe. Comment est-ce possible ?

Vers 12 semaines, le sexe n'est pas encore formé. Il y a ce que l'on appelle un bulbe ou un tubercule génital, une espèce de bourgeon qui est le même pour tout le monde, garçons et filles. Ce qui varie, et qui peut être reconnaissable, c'est son orientation. Suivant l'angle formé avec le dos, on peut deviner s'il va se transformer en sexe masculin ou féminin. Pour plus d'infos : http://www.materneo.com/mater/grossesse/sexe-bebe-echographie-12sa.htm

 

Dans notre cas, l'échographiste n'hésite pas. A priori, c'est

 

                                                                                           une fille.

 

Nous sortons de là, des étoiles pleins les yeux, et des images dans la poche. Rentrons rêver. Mon homme me tend le casque, je monte sur le scooter. En quittant le parking 2 roues, il longe longuement le trottoir avant de descendre sur la chaussée.

-Mais tu pouvais passer, là !

-Oui, mais je cherchais un endroit plus plat, je ne voudrais pas te secouer.

 

Un si petit changement.

 

9 octobre 2011

Honey, I'm home !

Me revoilà.

 

Oui, cela fait très longtemps que j'ai délaissé ce blog.

Oui, j'ai honte.

 

J'ai arrêté d'écrire à une période critique de ma grossesse, lorsque j'ai eu peur qu'elle ne s'arrête. Je n'avais donc pas très envie d'en parler. Mais parler grossesse en taisant cette peur aurait fait de ce blog une sorte de miroir déformé, déformant. Alors, je me suis tue.

Bon, personne ne me forçait à écrire, hein,  alors, j'ai simplement arrêté, sans plus d'états d'âme.

Mais maintenant que cette période est loin derrière moi, j'ai envie d'en parler.


Désormais, ce blog est donc un rétroviseur. Je raconte le passé, de mon mieux, le plus fidèlement possible, d'après les notes que j'ai prises et mes souvenirs.

 

Encore une fois, lira qui voudra.

 

9 mars 2011

Pourquoi j'ai acheté un doppler

Bon, OK, je l'avoue j'ai craqué. J'avais dit que je ne le ferais pas, et pourtant je suis faible : je n'ai pas résisté. Il faut dire aussi que j'ai eu des vacances, et que, trop fatiguée pour entamer des sorties, je suis restée chez moi, sur mon canapé, à regarder Friends et à consulter des sites sur la grossesse. Donc, oui, je l'ai fait : je suis allée sur des forums.

Génial, ce truc, il y a des discussions sur tout, et de vraies infos intéressantes, parfois. Mais aussi des histoires qui vous hérissent le poil.

"première écho, le coeur de mon bébé s'était arrêté et je ne m'en étais pas rendue compte" , "Fausse couche", "grossesse non évolutive" - et tout ça, c'est du soft, du light, de l'éducoré.

Pas de quoi avoir peur, me direz-vous. Oui, sauf quand on a des signes de grossesse hyper volatiles. Un jour mal au seins, un jour presque plus ... Et puis on ne sent rien, ne voit rien. Parfois, on ne se sent même pas enceinte, our un peu on boirait bien un Mojito. Heureusement que je pleure toujours pour des conneries, preuve que mes hormones dansent toujours un peu la Tecktonik ! Notamment, j'ai pleuré lorsque j'ai appris la nouvelle il y a quelques semaines : ça y est, on peut entendre le coeur battre !

J'ai donc investi dans un doppler (en me disant que je pourrais bien le revendre plus tard) - j'avais bien hésité, pourtant. Bien des raisons me poussaient à être contre :

  • C'est anxiogène - on ne trouve pas toujours le coeur du bébé. Bon, ça, je m'y étais préparée, donc j'ai agi en connaissance de cause.
  • C'est nouveau - et on ne connait pas encore bien les effets des ondes à long terme. C'est ce qui m'a le plus inquiétée. En même temps nous sommes traversés par les ondes tout le temps, et celles-ci sont étudiées pour écouter le coeur d'un foetus. Le tout est de ne pas exagérer. Pas plus de 3 minutes 3 fois par jour, et 3 fois par jour c'est suffisant, je vous assure !
  • ça rend les visites chez le médecin moins "magiques" - je ne sais pas, je n'ai pas encore eu ma première échographie, mais je pense qu'il sera toujours magique de VOIR le petit, et on entendra mieux le coeur qu'ici.
  • On pénètre l'intimité du bébé. Euh, oui. En même temps, c'est aussi mon corps, j'aime bien savoir ce qui s'y trame.
  • On se crée un besoin inutile, c'est du consumérisme. Oui, c'est vrai, mais c'est vrai aussi pour des tas d'autres produits.

Bref, j'ai donc commandé un doppler foetal. Sur E-Bay. Et je l'ai reçu hier.

J'ai mis un peu de temps à trouver le bébé. C'qu'il peut y avoir comme raffut là-dedans ! Bizarrement, je ne me suis pas inquiétée plus que ça ... sachant que certaines ne trouvent jamais le battement de coeur et que pourtant leur bébé va bien.

Et soudain ... là ! Un voutchvoutchvoutch, impossible à confondre avec mon rythme à moi ! Je l'ai trouvé très bas. Donc, souhaitant partager ma joie, j'ai appelé mon amoureux. Et, bien sûr, POUF ! plus rien ! J'ai dû pas mal chercher pour le retrouver. Donc, en plus, il bouge !

Quelques remarques quand même au cas où :

  • Je n'ai pas utilisé de gel, mais simplement beaucoup d'huile d'amande douce.
  • L'utilisatrice lambda n'est pas médecin. Il ne faut pas paniquer si on n'entend rien, et surtout ne pas alarmer son médecin. Dans l'immense majorité des cas, tant que l'on n'a pas de saignements, tout va bien.
  • Ce n'est vraiment pas un outil indispensable. C'est chouette, impressionnant, émouvant, mais le doppler reste un petit plaisir, un gadget, et il n'y a aucune raison d'en abuser.
9 mars 2011

Cinq fruits et légumes par jour

 

La théorie de la compote du complot

Vous, je ne sais pas, mais moi, j'aime bien savoir ce qui se passe à l'intérieur de mon corps. Surtout maintenant qu'un petit être y a élu domicile. Alors, je lis avec une ferveur religieuse tout ce que je peux trouver au sujet de "mon état" : des livres qui évoquent mon développement et celui du bébé semaine par semaine, et puis des sites internet aussi. Au passage mes deux favoris sont : http://www.babycenter.fr/ et http://www.materneo.com/ .

Et, comme la majorité des lectrices (lecteurs ??) de ces pages ne sont pas très versés en médecine, on est souvent assez aimable pour utiliser à notre égard des comparaisons très terre à terre. Par exemple, l'utérus grossit. C'est un fait. Comment grossit-il ? Au début, il a la taille d'une petite poire, puis d'une mandarine, puis d'une orange, puis d'un pamplemousse.

Et le bébé ? De graine de pavot à graine de sésame, de pépin de pomme à haricot puis à cosse de pois ...

Hmmm, que c'est sain tout ça ! Jamais on ne nous dira que notre tout petit a la taille d'un Dragibus ! Jamais nous n'entendrons que notre utérus a le diamètre d'un couvercle de pot de Häagen Dasz. Y aurait-il un message caché dans tout ça ? "Femmes enceintes, mangez équilibré ! Le chocolat est votre ennemi !" (A lire à voix haute avec des trémolos)

Alors OUI il faut manger équilibré, c'est une évidence. OUI, si on mange des cochonneries on risque le diabète et ce sur plusieurs générations. OUI on a toutes envie de rentrer à nouveu dans cette adorable jupe près du corps qui, déjà, dévoile un peu de bidon.

Mais je fais quoi, moi, si l'aspect d'un plat de légumes me rend vaseuse, alors que la glace passe toute seule ?

Je fais quoi, moi, si un fraisier me fait de l'oeil et que je me sens toute frustrée ? 

La frustration n'est jamais une solution.

PS : pas mal le coup des agrumes, il faut les peler, donc pas moyen de nous attraper après avec la toxoplasmose ("comment ça, tu n'as pas lavé ta nourriture cinq fois ?", à lire également avec des trémolos dans la voix, bien sûr)

 

 

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11 février 2011

J'ai un joli petit lot de noix de coco, Dibididi qui se suivent comme des numéros ...

Pourquoi j'aime, d'amour, l'huile de coco ...

cocogirl

Quand je dis "huile de coco", je parle d'huile de coco vierge, celle que l'on peut utiliser pour faire la cuisine autant que dans la salle de bains.
C'est bon avec du chocolat, et surtout, ça a mille utilités ...

Comment ça se présente ?
Dans un pot en verre, vous trouverez une espace de pâte blanche. Il ne faut pas vous en étonner : l'huile de coco est solide en-dessous de 25°. Elle devient liquide si vous passez le pot (fermé) sous l'eau chaude, ou en l'étalant avec vos doigts.

COCO


Comment ça s'utilise ?

  • Sur les cheveux

Prenez un tout petit peu d'huile entre vos doigts, et appliquez-la sur vos pointes. N'allez pas trop haut, pour ne pas alourdir les cheveux. Voilà qui va réparer vos cheveux secs. En bain d'huile : étalez un peu plus d'huile sur toute la longueur, laissez poser, puis lavez vos cheveux.

  • Sur la peau

Massez tous les endroits secs (pieds, genoux, coudes). Encore mieux : en sortant de la douche, enduisez votre corps entier d'huile de coco. Votre peau sera souple et parfumée. Le petit plus ? Puisqu'elle est solide, l'huile ne dégouline pas, mais s'étale comme une crème. Et cet "auto-massage" procure une sensation de chaleur hyper agréable quand on grelotte en sortant de l'eau !

  • En guise de démaquillant

Oui, parce que dans le démaquillant, il y a pas mal de cochonneries. Donc, sachez-le, on peut se démaquiller à l'huile : que ce soit de l'huile d'olive ou de coco, c'est pareil. La noix de coco apporte quand même un peu d'exotisme. Alors, on en prend un peu et on l'étale sur le visage - avec les doigts ou un coton - et on admire sa tête de panda. Oui, il faut en passer par là. Puis on prend un gant de toilette propre, on le passe sous l'eau chaude, et on rince. On peut finir avec du savon et on n'oublie pas la crème hydratante !

  • Sur les lèvres

Quand elles sont ultra gercées, on met de l'huile au lieu de notre baume habituel : ça sent bon, c'est naturel, et comme c'est comestible on peut passer la langue sur ses lèvres autant qu'on veut.

  • En massage sensuel

Je vous laisse imaginer l'utilisation. ;-)

Et ce n'est pas tout, l'huile de coco vous réserve encore plein de surprises en cuisine ... Je vous en parlerai une prochaine fois, si vous êtes sages !



11 février 2011

Un film à voir !!!

Oui, bon, ok, je suis à la ramasse - je ne suis pas allée le voir au cinéma, et quand j'ai vu la bande annonce sur canal il y a quelques semaines, je n'étais pas plus emballée que ça. Et puis je l'ai vu. Je l'ai revu le week end suivant. Une merveille :

away
J'ai nommé :
Away we go, de Sam Mendes

Sam Mendes, c'est ce dieu du cinéma qui nous a régalé avec Les Noces rebelles et American Beauty. Away we go n'a rien, rien du tout à envier à ces merveilles.

De quoi ça parle ?

Burt et Verona attendent un bébé. Ils vivent près des parents de Burt. Ceux de Verona sont morts. Lorsque les parents de Burt annoncent qu'ils déménagent en Europe, plus rien ne retient les futurs parents dans leur banlieue : ils se retrouvent, symboliquement, sans parents, donc sans repères pour fonder une famille. Ils prennent leurs affaires et un billet d'avion, et nous voilà partis pour un road movie à travers l'Amérique du nord. Burt et Verona vont rendre visite à leurs amis, à leur famille, pour trouver un modèle de famille qui leur corresponde.
Certaines familles sont l'incarnation de l'horreur, d'autres, pleines d'amour, les confortent dans leurs projets. Ils se rendent compte, à la fin, qu'ils sont eux-mêmes leur modèle, que leurs repères se situent dans leur passé, mais aussi dans leurs projets. Comment arrivent-ils à cette conclusion ? Par leurs observations, mais aussi par les plus belles conversations d'amoureux ! Par exemple, un échange de promesses, allongés sur un trampoline, la nuit. Une situation absurde, symbolique, touchante, tendre ... je me retiens de vous en dire plus.

Le moment où j'ai craqué ?

Je regardais le film d'un oeil, amusée. Mais là,  j'ai été conquise : Verona et Burt sont allongés dans un lit. Verona se met à pleurer. Il la prend dans ses bras. Et elle lui dit, pleine de désespoir :
"Personne ne s'aime comme nous. Qu'est-ce qu'on va faire ?"

Et tout le film est comme ça, tout rempli de tendresse et d'émotion et de comique décalé



11 février 2011

La grossesse, c'est pas glamour.

Oui, on le sait : la grossesse s'accompagne d'un joli nombre de bobos gentiment appelés "désagréments". On en a parlé, reparlé, re-reparlé ... Oui, sauf qu'on ne peut pas décemment raconter une grossesse sans s'arrêter sur les maux qui vont avec. Alors, je ne vais pas faire dans l'originalité.
Ames sensibles s'abstenir : voici mon post méga-cracra-dégueu.

En préambule, je précise que j'ai été largement épargnée. Je reprends donc en partie des informations glanées sur le net et dans les conversations avec mes amies.


1. Y a un goût bizarre, non ?
Je l'ai dit ailleurs, ce fut mon tout premier symptôme, avant même de faire le test de grossesse. Ma crème au chocolat préférée n'avait plus le même goût. Et moi, on me la fait pas, s'il y a un truc que je connais, c'est la crème au chocolat. Parallèlement j'aime moins les champignons, je HAIS le poivre blanc (je ne le sentais pas avant), je trouve l'huile d'olive très forte ...
La parade : Rien à faire, hélas. A ma connaissance en tout cas. Mais le goût étant étroitement lié à l'odorat, je passe directement à la suite :

2. C'est quoi cette odeur ?
Eh oui. On sent si quelqu'un a pris un jus d'oranges pressées à l'autre bout du café, en rentrant chez soi on regrette amèrement de ne pas avoir descendu les poubelles la veille, et l'haleine fétide de certaines personnes dans le métro vous agresse encore plus que d'habitude.
Ah oui, et on ne supporte plus tel parfum, tel déo, on évite d'utiliser le gel douche qu'on adorait il y a un mois à peine, et la soupline fait puer le linge.
La parade : rien à faire, bis. On attend que ça passe et on bénit l'hiver qui vous apporte un petit rhume !

3. Les nausées
C'est LE bobo de femme enceinte par excellence. Celui auquel on s'attend toutes. Les nausées peuvent être dues aux odeurs que l'on perçoit différemment, ou encore aux hormones. J'ai quant à moi la chance d'être vaguement barbouillée, sans avoir à faire des câlins à mes toilettes régulièrement.
En revanche, ma copine Flora, enceinte de trois mois de plus que moi, a vraiment douillé. J'avoue avoir été un peu jalouse, bien qu'elle m'ait juré que c'était l'enfer, le vrai. Moi, avec mon pauvre écoeurement, je me sens un peu lésée, comme si j'étais moins enceinte.
La parade : On peut vous prescrire des médicaments, qui vous soulagent un peu. Certaines femmes ont des nausées à des endroits précis : dans leur cuisine, par exemple. Evitez d'y mettre les pieds. Forcez-vous à avaler quelques bouchées de biscuits, si possible avant même de vous lever. Pour remettre à l'endroit votre estomac, vous pouvez aussi croquer un aliment bien acide : citron vert, cornichon ...

4. TOUCHE PAS A MES SEINS !!!
Dès le début de la grossesse, les seins triplent de volume et se préparent à la lactation. Cool, hein ? Vous avez un décolleté de rêve, votre cher et tendre vous regarde avec une fascination qui vous rappelle vos premiers rendez-vous, vos copines sont jalouses. Le pied intégral.
Ouais. Sauf que ça fait mal, là, sur les côtés, et sur le téton, et là, partout, en fait. Pardon, j'ai dit que ça faisait mal ? je voulais dire : le premier qui y touche, je le bute !!!
La parade : un bon soutien-gorge (un vrai miracle, la journée je ne sens plus rien). Et on n'oublie pas de tartiner la poitrine de crème ou d'huile pour éviter les vergetures.

5. Vous reprendrez bien un peu de pruneaux ?

Ah oui, les intestins deviennent de gros paresseux. A nous, ballonnements et constipation !
La parade : Une tasse de café le matin (on va oublier la cigarette du matin, hein), pruneaux, fibres ... Et si vraiment vous n'en pouvez plus, allez voir votre médecin.

6. J'espère que ma culotte n'est pas tachée.
Les hormones causent des pertes décuplées. Oui, oui, je vois votre sourire grivois : c'est vrai que ça peut être utile. Sauf que pendant la journée, croyez-moi, c'est pas hyper agréable. Je me suis demandé tant et tant de fois si je ne perdais pas de sang ! Et quand les pertes sont très abondantes et liquides, mieux vaut ne pas porter un pantalon clair.
ATTENTION ! Les pertes doivent êtres transparentes ou blanches, être inodores et ne pas vous démanger. Sinon, courez chez votre médecin ! Si elles ne sont pas normales, elles peuvent révéler une infection, ce qui peut entraîner des complications graves.
La parade : rien à faire. Vous pouvez porter des protège-slip, bien que cela favorise les mycoses. Ou encore, allongez-vous, les pertes vont se calmer un peu.

7. NON je ne pleure pas, c'est hormonal !

Je prenais ça pour une belle excuse. Mais je vous assure : je lis un récit d'accouchement, ou un article sur le rôle du papa dans la salle de travail, ou je vois un bébé, ou je regarde un film, et pouf, je pleure.
La parade : Lisez des articles scientifiques, et évitez les comédies romantiques.

8. Les vergetures
La peau s'étire, fort, et POUF ! on se retrouve avec ces cicatrices blanchâtres appelées vergetures. La grossesse n'est pas seule responsable, mes fesses ressemblent à celles d'un zèbre depuis mon adolescence. Alors, on va essayer de ne pas aggraver les choses.
La parade : HYDRATEZ VOTRE PEAU ! Depuis ma troisième semaine de grossesse, je me tartine de crème : j'ai choisi Elancyl, parce que j'adore cette marque et que l'odeur est agréable. On m'a également dit le plus grand bien de Mustela. Sur les seins, j'étale généreusement de l'huile de coco. Toute huile fonctionnerait : choisissez-la bio de préférence, et d'une senteur qui vous plait - amande douce, jojoba, olive ... Pour moi, l'huile de coco est parfaite par sa texture crémeuse et moins grasse que celle des autres huiles. Je la choisis vierge extra, on peut l'utiliser pour cuisiner aussi. A ne pas confondre avec la coprah, extraite de la noix de coco aussi, mais moins bonne pour la peau.
Eviterai-je les vergetures ??? Suspense !

9. Je vais avoir mes règles ou quoi ?

On appelle ça les douleurs ligamentaires. Elles ressemblent à s'y méprendre à des douleurs de règles : ça tire, ça pique, ça tourmente mon bas-ventre. C'est normal : l'utérus grossit, s'étire, et ça se sent. C'est donc plutôt bon signe - sauf que ça fait mal !!!

La parade : allongez-vous, prenez un bain, ou posez une bouillotte sur le ventre, et au pire, prenez un spasfon !


10. Je vais faire une petite sieste, moi.
La grossesse, ça fatigue ! Posez-moi par terre, sur un canapé, sous le bureau, n'importe où, je dormirais volontiers quelques heures. Comment ça y a un Hitchcock à la télé ? Oui, ben, je le regarderai en plusieurs fois, merci bien.
Cette fatigue est normale, avec tout ce que votre corps travaille ! Et puis, mon avis personnel est que c'est la façon qu'a mère Nature de vous dire : "Dors maintenant, dans 9 mois il sera trop tard !"
La parade : DORMEZzzzz !

11 février 2011

"Tu fais quoi cette semaine ?"

Oh, rien de fou ... Je fais pousser des poumons, je développe des articulations, je prépare la fabrication de paupières.
Et toi ?

4 février 2011

L'annonce faite au papa

Ou comment j'ai été trahie par les idées reçues

On est tous bercés par des images topiques - celles véhiculés par des comédies romantiques médiocres, narrant l'histoire d'une femme qui apprend une grossesse qu'elle n'attendait pas, et dont elle ne sait que faire ... généralement, à la fin du film, elle a gardé le bébé, a accouché, et le papa, au départ paniqué, est auprès d'elle. Vous voyez le genre ?

Bon, dans ces films, souvent, il y a cette scène du test de grossesse : on a l'impression que la fille décode un message crypté digne des plus grands espions. Elle scrute le test, voit apparaître un trait, regarde la notice, regarde le test, regarde la notice, se concentre sur le test. La variante est encore plus drôle : la fille appelle sa meilleure copine. Au secours, je suis enceinte ! La copine débarque. Elles flippent un bon coup, puis la copine prend le test, prend la notice, et s'exclame Mais non, Brenda, une seule barre c'est PAS ENCEINTE !

Pourtant je vous assure qu'interpréter un test de grossesse, c'est pas l'exégèse de l'Ancien Testament par la Kabbale, pas besoin d'années d'expérience et d'apprentissage. Généralement, il y a une image très claire sur l'emballage.  Mais apparemment c'est pas toujours bien clair, puisqu'une grande marque a sorti son fameux test digital, qui te dit "enceinte" ou "pas enceinte", en toutes lettres, sans chichis, à condition de savoir lire ! J'avoue en avoir apprécié la datation de la grossesse, mais sinon, franchement, le système classique me convenait très bien.

BREF.

Je fais donc le test, contre toute attente il est positif. Il me reste une demi-heure avant l'arrivée de mon amoureux. Comment lui annoncer ?

Chéri, assieds-toi. Je suis enceinte.
Devine qui va être papa ??
(A la réflexion, ç'aurait pu être drôle, en fait - Ton frère ? Jean-Paul ?)
Lui offrir des chaussettes de bébé ? Oui, mais à ce moment-là, je n'étais pas sûre d'être ENCEINTE : j'attendais la prise de sang. Donc, lui dire le plus clairement possible que j'avais fait un test de grossesse positif, sans surinterpréter.

Je décide de glisser l'un des tests dans la poche de son peignoir.
Lequel ? Ben le digital bien sûr. C'est plus clair ! Pas besoin de le zyeuter pendant trois plombes, on passe direct au câlin ému.

Chéri trouve le test.
Le regarde. Me regarde.
"Tu l'as acheté ? C'est cool !"
Euh oui, je l'ai acheté, oui ... et "c'est cool" ????
"Tu sais, chéri, c'est pas encore sûr, je fais une prise de sang demain pour confirmer."
"AH mais TU L'AS FAIT ?????"


Il ne savait pas qu'avant de  faire le test, l'écran est vide.

Comme quoi, un test classique une barre / deux barres, c'est en réalité très clair et pas réservé aux expertes.

 

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